À la Rochelle, deux semaines pour se sauver

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Certaines filles du Stade Rochelais-Charente Maritime devraient s’aligner au départ du prochain Chrono des Nations mais le Tour féminin de l’Ardèche (2.1) était la dernière course collective de la Conti poitevine cette saison. Et peut-être bien la dernière tout court, dans l’histoire de l’équipe. En grand danger (lire ici), les jaune-et-noir font de plus en plus comme si l’aventure n’allait pas se poursuivre au-delà de 2023. Ainsi, au niveau du staff comme des coureuses, toutes et tous évoquaient un avenir plus qu'incertain lors de l’épreuve ardéchoise de sept étapes.

“C’est la dernière étape de notre dernière course par étapes. Si on n’a pas de bonnes nouvelles prochainement, ce sera la dernière tout court, après avoir créé cette équipe il y a dix ans. J’ai libéré les filles tôt car je ne voulais pas qu’elles soient coincées”, relatait le manager, Jean-Christophe Barbotin, auprès de DirectVelo lundi midi, à Beauchastel. “C’est une vraie éventualité. On pourrait être obligés de s’arrêter. J’attends encore des réponses. On se donne quinze jours supplémentaires et on verra. Pour les dépôts d’intentions, la date butoire auprès de la Fédé, c’est le 30 septembre. Donc si on n’a rien d’ici là, on fermera”.

« ON REPRÉSENTE CE PALIER QUE LA FÉDÉ EST EN TRAIN DE FAIRE DISPARAÎTRE »

Y avait-il un pincement au cœur particulier, ce lundi, au moment de prendre le départ de la septième et dernière étape du Tour de l’Ardèche ? “Pas forcément car ça fait longtemps que je pense que ça s’arrêtera après l’Ardèche alors il n’y a pas un stress particulier. J’ai donné dix ans de mon temps, dix ans de bénévolat, et tout ça pourrait s’arrêter dans les prochains jours…”.

Comme il ne cesse de le répéter depuis des mois, notamment auprès des instances, Jean-Christophe Barbotin est intimement convaincu de la nécessité de faire perdurer des équipes comme la sienne, pour le bon équilibre du cyclisme féminin. “On est le niveau intermédiaire, on représente ce palier que la Fédé est en train de faire disparaître, le milieu de la pyramide, alors que c’est un palier essentiel avec des équipes de formation. Il n’y a qu’à demander aux filles ici : la moitié des concurrentes de ce peloton ne savent pas descendre, par exemple… Elles ne savent pas faire de vélo ! On veut aller trop vite, sauter des étapes… C’est inquiétant. On a fait progresser beaucoup de filles. Il n’y a qu’à regarder le dernier exemple en date : Nasti (Anastasiya Kolesava, 3e du Tour de l’Ardèche, NDLR) était chez nous l’an passé. On n’est pas des manches, on se débrouille bien”

 

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